vendredi 1 février 2013

La représentation politique de la jeunesse: un défi pour l’Europe

Mieux intégrer la jeunesse dans les processus politiques ? Un enjeu majeur autour duquel se sont retrouvés plusieurs représentants politiques. 

                          De gauche à droite: Rushanara Ali, Myriam Cissé, Gilles Kepel, et François Lamy                                                               Crédit photo: Inès Tayeb




"La participation sociale et politique des jeunes issus des milieux défavorisés est un défi majeur de la société française aujourd’hui". Gilles Kepel, politologue, ouvre le débat. La question se pose aussi en Grande-Bretagne. Rushanara Ali, députée britannique d’une circonscription touchée par la pauvreté et le chômage, à deux pas de La City (le quartier d’affaires de la capitale londonienne) prend la parole. "Cette proximité est source de conflits et d’une certaine désespérance".

Au-delà de ce clivage social, Rushanara Ali, met l’accent sur la nécessité d’intégrer la jeunesse au processus politique. Cette volonté part d’un constat : les habitants des quartiers populaires votent peu. Il n’y a donc aucun enjeu électoral pour les représentants politiques. Rhushanara Ali propose d’élargir le droit de vote aux jeunes, à partir de seize ans. "Cette question d’intégration politique doit être l’objet du débat" poursuit François Lamy, ministre délégué chargé de la Ville.

Une meilleure représentation politique de la jeunesse a aussi été évoquée par Myriam Cissé, conseillère municipale de Clichy-sous-bois. "Les jeunes me disent qu’ils ne votent pas parce que les candidats ne leur ressemblent pas", explique-t-elle. "Développer la citoyenneté" reste l’un des enjeux du débat. "Les jeunes des quartiers populaires (…) ne parviennent pas véritablement à s’intégrer dans les cultures des partis politiques pour représenter les populations dont ils sont issus", souligne Gilles Kepel.

Mais au-delà de l’élargissement du droit de vote aux jeunes à partir de seize ans, peu de solutions concrètes ont été proposées lors de ce débat. Rhushanara Ali conclut: "Les gouvernements mettent beaucoup de temps à prendre en compte les expériences du terrain, qui nous apportent un certain nombre de solutions".  

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