Mieux intégrer la jeunesse dans les processus politiques ? Un enjeu majeur autour duquel se sont retrouvés plusieurs représentants
politiques.
De gauche à droite: Rushanara Ali, Myriam Cissé, Gilles Kepel, et François Lamy Crédit photo: Inès Tayeb
De gauche à droite: Rushanara Ali, Myriam Cissé, Gilles Kepel, et François Lamy Crédit photo: Inès Tayeb
"La participation sociale et politique des
jeunes issus des milieux défavorisés est un défi majeur de la société
française aujourd’hui". Gilles Kepel, politologue, ouvre le débat. La
question se pose aussi en Grande-Bretagne. Rushanara
Ali, députée britannique d’une circonscription touchée par la pauvreté et le chômage,
à deux pas de La City (le quartier d’affaires de la capitale londonienne) prend
la parole. "Cette proximité est source de conflits et d’une certaine
désespérance".
Au-delà de ce clivage social, Rushanara Ali, met
l’accent sur la nécessité d’intégrer la jeunesse au processus politique. Cette
volonté part d’un constat : les habitants des quartiers populaires votent
peu. Il n’y a donc aucun enjeu électoral pour les représentants politiques. Rhushanara
Ali propose d’élargir le droit de vote aux jeunes, à partir de seize ans.
"Cette question d’intégration politique doit être l’objet du débat"
poursuit François Lamy, ministre délégué chargé de la Ville.
Une meilleure représentation politique de la
jeunesse a aussi été évoquée par Myriam Cissé, conseillère municipale de
Clichy-sous-bois. "Les jeunes me disent qu’ils ne votent pas parce que les
candidats ne leur ressemblent pas", explique-t-elle. "Développer la
citoyenneté" reste l’un des enjeux du débat. "Les jeunes des
quartiers populaires (…) ne parviennent pas véritablement à s’intégrer dans les
cultures des partis politiques pour représenter les populations dont ils sont
issus", souligne Gilles Kepel.
Mais au-delà de l’élargissement du droit de vote
aux jeunes à partir de seize ans, peu de solutions concrètes ont été proposées
lors de ce débat. Rhushanara Ali conclut: "Les gouvernements mettent
beaucoup de temps à prendre en compte les expériences du terrain, qui nous
apportent un certain nombre de solutions".
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