Des décharges gigantesques où s’entassent par camions-bennes quotidiens biens de consommation et produits toxiques. La conférence sur la « dette écolo » a été l’occasion de débattre de l’après-vie de nos produits.
De gauche à droite : Martin Esposito, Philippe Douroux, Michèle Rivasi et Eric Allodi.
(Crédit photo : Félix Mathieu)
Noyés dans cette surenchère de trash, le film offre pourtant des éléments factuels effarants. Arsenic, hydrocarbures et autre produits hautement toxiques déposés sur place en toute illégalité, pollution des eaux. Elles sont noires de jus de déchet. Tout cela forme une montagne sur laquelle meurent les oiseaux.
Des solutions
Un
modèle qui pose question. Eurodéputée EELV, Michèle Rivasi a quelques pistes pour y répondre. Rompre avec le dogme de la croissance, "la consommation pour la consommation.
Il faut lutter contre l’obsolescence programmée de nos appareils". Avec un chiffre fort, "quatre planètes
Terre". C’est ce qu’il faudrait explique t- elle, pour que le monde entier consomme comme
les pays occidentaux. "Mettre en place des circuits fermés : tout
produit manufacturé devrait être recyclable à 100%". Concrètement, il faudrait créer
des usines de démontage et donc des emplois. "Les décharges devraient se
cantonner aux déchets ultimes, dont on ne peut rien faire. Or c’est très loin
d’être le cas". Et alors que les décharges sont payées au poids, Michèle
Rivasi questionne la loi du marché. "Si ce n’est pas rentable de recycler le carton, un industriel va arrêter
de le faire. Et c’est là que l’État doit jouer!". Résolu par son
expérience cinématographique de longue haleine, Martin Esposito appelle de ses
vœux une véritable "police de l’environnement".
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