samedi 2 février 2013

Jeunes, porteurs d'espoir?

La jeunesse est l'avenir d'un pays. Une phrase souvent employée et discutée qui a pris tout son sens aujourd'hui lors du débat "Débattez-vous ! Indignez-vous ! Barrez-vous ! Mais que font les jeunes ?" Entourés de Nicolas Demorand, et de Martin Quehehen, animateur à France Culture, les jeunes ont exposé leur vision de l'engagement. Un message résolument optimiste et forcément innovant.


Bénédicte Didier (à gauche) est assise à côté de Frédéric Maillot. 
(Crédit photo : Lucie Gruau)


Le hacking, une nouvelle forme d'engagement

Désormais, les révolutions se jouent aussi sur Internet. Finis le temps des lancers de pavés. Pour se faire entendre, les jeunes ne descendent plus seulement dans la rue. S'organiser, échanger, se rassembler pour former des "network" ("réseau" en anglais), le nouveau maître-mot. "L'engagement à la papa, le syndicalisme, ça ne m'intéresse pas. Moi, je me suis rendue compte que j'étais une geek en puissance" explique à la tribune Bénédicte Didier, en service civique. Des propos que nuancent Frédéric Maillot, président du RSKP, un mouvement qui prend naissance dans les émeutes du Chaudron à La Réunion. « Il ne suffit pas de mettre j'aime sur une page Facebook pour être engagé. ». Internet devient un outil de communication mais pas nécessairement un moteur. Et même si les mouvements sociaux mutent, le combat, lui, reste et trouve ses origines en amont. Et peut, parfois, prendre racine à l'étranger.

Explorer le monde, oui mais à quel prix ?

"Se barrer", un rêve d'exil qui coûte cher. L'évasion se mérite et se paye, souvent le prix fort. Et dans un pays comme la France, qui mise surtout sur Erasmus, l'égalité des chances en matière d'échanges internationaux semblent rester un vieil idéal. Bénédicte Didier, le dit sans détours. « Concrètement, comment fait-on pour partir six mois aux Etats-Unis, ou deux mois en Irlande l'été pour apprendre à parler anglais si on pas des parents aisés ? ». Et avant tout départ, il faut un but, une envie. Ne pas seulement partir pour partir. « La mobilité ne doit pas devenir une obligation » lance Frédéric Maillot.

Penser collectif

Voyager ne suffit pas. Ce qui compte c'est de faire des rencontres décisives pour se découvrir une lutte. Et l'engagement peut prendre du temps à éclore. Les jeunes avancent à leur rythme. Mais le principal c'est « de se mettre à penser à l'intérêt général, être prêt à un don de soi. » conclut Bénédicte Didier.

Lucie Gruau

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