vendredi 1 février 2013

L'Europe face à l'emploi des jeunes: un débat sans réponses

Mathilde Lemoine, membre de la Commission Économique de la nation, Vanessa Debiais-Sainton, chef d'équipe Erasmus à la direction éducation et culture de la Commission européenne, et Abdelbasset Zintouni, président de l'Association Nationale des Jeunes Entrepreneurs se sont succédés pour animer la conférence. Un débat chiffré mais dépourvu de réponses. 
Mathilde Lemoine, Magalie Balent (modératrice), Vanessa Debiais-Sainton et Abdelbasset Zintouni 
                                                          (Crédit photo: Maud Guillot)

Des pourcentages, des statistiques, des budgets mais peu de fond. Des chiffres pour expliquer, rassurer, alarmer, justifier. 54% des jeunes qualifiés sont au chômage dans l'Union Européenne et ce « drame social » coûte 153 milliards d'euros au groupe des 27. Les trois interlocuteurs sont venus défendre l'organisme pour lequel ils travaillent, oubliant même de répondre à la question première : « Que fait l'Europe face à l'emploi des jeunes ? »

Le programme Erasmus a largement été mis en avant, et ceci toujours de manière très chiffrée : « 25ème anniversaire du programme en 2012, célébration du 3 millionième étudiant à partir en 2013, 40 000 enseignants sollicités etc. »
Vanessa Debiais-Saintons a exposé les projets de la Commission européenne pour l'emploi des jeunes : offrir un travail, une formation ou un stage à un jeune sorti du système scolaire. Elle en a profité pour rappeler que la semaine prochaine la Commission Européenne se réunirait pour prendre d'importantes décisions. « Il faut que les médias en parlent » a-t-elle demandé. Bon.

Des discours promotionnels

Abdel Zintouni a également vanté les avantages de son association. "Un exemple pour toute l'Europe, voire plus", malgré tout entièrement franco-français. Un atout majeur pour l'hexagone certes mais le sujet du débat s'est lentement effacé derrière un discours promotionnel de 15 minutes.
Même Vanessa Debiais-Sainton a semblé s'impatienter : « je crois que vous nous avez tous convaincus du bien de votre association ».

Et les digressions surviennent : l'Espagne pointée du doigt comme mauvais élève dans la crise financière, la Suède numéro un dans tous les domaines, la création de formations pour les seniors…
Bref, beaucoup (trop) de chiffres, de détours, de discours auto-flatteurs, éloignés du sujet initial. Conclusion : une uniformisation de la lutte contre le chômage des jeunes en Europe n'est pas encore envisageable. Que fait l'Europe face à l'emploi des jeunes? Elle en parle.


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